Le sujet d'aujourd'hui a pour but de vous expliquer les généralités de la langue avant le premier bilan de la semaine prochaine afin que vous ne soyez pas perdus à la vue de mon premier cours. Il est fort probable que vous sachiez déjà un bon nombre de choses évoquées dans ce sujet mais peu importe, on ne sait jamais et puis un rappel n'est jamais de trop.
Premièrement, la langue japonaise se constitue de trois écritures différentes :
-Les Kanjis 漢字sont des idéogrammes d'origine chinoise, un caractère équivaut à une idée, peut également composer un verbe et plusieurs Kanjis peuvent être associés pour ne former qu'un seul mot. Leur utilisation est assez complexe et mes connaissances ne me permettent pas de vous éclairer plus que ça. Nous reviendrons sur les kanjis au cours de l'année, n'oubliez pas que j'apprends en même temps que vous.
-Les Hiragana ひらがな sont des caractères permettant la retranscription de syllabes pour les mots en japonais. Par exemple, si vous écrivez Minna en Hiragana, vous écrivez les caractères de Mi み, N ん et Na な (à noter que N est la seule syllabe retranscrite par une seule lettre en romaji), ce qui nous donne みんな. Vous avez également des caractères appartenant aux Hiragana permettant des allongement phoniques et des contractions de deux syllabes en une. Prenons par exemple "Nya" qui est la contraction de Ni に et de Ya や, ce qui va nous donner にゃ. (À noter que le deuxième caractère de la contraction est minimisé, merci Awalolz pour la correction)
-Les Katakana カタカナsont également des caractères permettant la retranscription de syllabes mais cette fois pour les mots d'origine étrangère et les onomatopées. Ce syllabaire reprend les mêmes principes que son frangin hormis quelques règles. Il faut savoir que l'écriture japonaise ne couvre pas tous les sons existants, vous devrez ainsi transformer les mots de façon à ce qu'ils rentrent dans les clous, l'exemple le plus évident ? Les prénoms d'origine étrangère au japon. Prenons le mien par exemple "William", la syllabe "Wi" n'existe pas la langue japonaise, on devra donc combiner "U"ウ et "I"イ pour obtenir le son le plus ressemblant, ni "Li" qui sera remplacé par "Ri"リ, le "R" étant plus ou moins roulé et le M ne va jamais tout seul, on devra donc y rajouter un -U qui est souvent muet en fin de mot, on devrait donc remplacer "M" par "Mu" ムainsi "William" deviendra "U-i-ri-a-mu" ウイリアム, lisez le en prononciation japonaise et à vitesse normale, vous verrez que ça ne sonne pas si bizarre .
Je vous ai peut-être fait peur avec mes explications d'ordre scriptural, ne vous inquiétez pas, je ne centrerais pas mes explications sur l'écrit à l'avenir, je sais que vous avez tous ici des choses à faire et l'apprentissage du japonais écrit représente le plus gros du travail. Je tiendrais parole, le romaji vous accompagnera dans mes explications, j'estime toutefois qu'il est important de connaître ses généralités dans le cas où vous voudriez pousser plus loin ou même par simple connaissance.
Il faut également savoir que la langue japonaise est comme l'a dit notre cher lolicon préféré Awalolz, une langue "agglutinante", elle fonctionne beaucoup par rapport a des suffixes, je ne parle pas ici de suffixe nominatifs comme -chanちゃん ou -sanさん mais par exemple du suffixe de personne -Hito 人 ,je prend par exemple le verbe Hikaru 光る qui signifie "briller", ainsi "la personne qui brille" sera Hikaru-Hito 光る人. On utilise également un bon nombre de particules pour relier les mots entre eux, la plus utilisée reste No の qui est la particule exprimant la possession ou l'association. Par exemple Watashi no Hon 私の本 veut dire "Mon livre".
Notons également qu'en japonais, le singulier et le pluriel n'existent pas hors mis par le suffixe -Tachi たち qui marque la pluralité en fin de mot. Par exemple, Watashi-tachi 私たち signifie "nous", on remarque qu'il ne s'agit de d'ajouter -tachi à "Je" . Tamago 卵 peut très bien vouloir dire un œuf ou des œufs.
En japonais, il n'existe pas non plus de conjugaison. Les verbes se modifient selon certains modes pour exprimer la volonté ou la marque du passé par exemple. La marque du temps en japonais se divise en deux groupes : les actions accomplies (passé) et non accomplies (présent, futur). Autrement, dit, il n'existe pas de temps propre au futur. Nous aurons l'occasion de revoir ces modes en détail plus tard.
Vous l'aurez compris, il s'agissait là de survoler quelques généralités de la langue, ne soyez pas étonnés si je ne suis pas rentré dans les détails.
Les amis, je vous donne rendez vous la semaine prochaine pour un premier bilan de cours.
Bien entendu, je vous rappelle que c'est un cours vivant et que chacun a le droit de poser ses questions et de faire une quelconque remarque .
EDIT : Suite à quelques informations érronnées sur les subtilités phoniques des kanas, je supprime du contenu (je préfère vous priver d'une information plutôt que de vous en communiquer une fausse), je vous réexpliquerais peut-être (sans les erreurs) les subtilités syllabaires de l'archipel à l'occasion d'un cours spécial sur les kana. Merci Daryl pour la correction .
Modifié par Hikari, 19 septembre 2012 - 10:05.