Ce n’est que ma troisième chronique, et je décide aujourd’hui d’en faire une sur un personnage que j’apprécie beaucoup. Vous l’aurez compris, cette chronique s’attardera sur John Constantine, ce sorcier anglais qui manie les mots et la magie noire mieux que personne.
C’est assez difficile pour moi de faire une chronique sur un personnage de BD (que ce soit japonaise, américaine ou belge), étant donné que je n’ai pas tellement de connaissance dans ce domaine pour en parler convenablement. J’espère tout de même que vous apprécierez la lire autant que moi j’ai apprécié l’écrire.
Condamné dès la naissance
John est né à Liverpool le 10 mai 1053, sa mère meurt pendant sa naissance. Son père l’a blâmé pour la mort de sa mère durant toute sa vie, donnant naissance à une relation très hostile, comme on le voit souvent dans ce genre de situation. Pour lui échapper, et surtout pour échapper à son alcoolisme et son agressivité, il va vivre avec sa sœur Cheryl chez leur tante à Northampton. Apres la libération de leur père (emprisonné pour avoir volé des sous-vêtements à leur voisine), ils retournent vivre à Liverpool. Il découvre qu’il est le descendant d’une longue lignée de magicien, et cherche à le devenir à son tour. Apres quelques évènements plus ou moins mineur, il s’installe en 1969 à Londres avec un homme qui deviendra par la suite son meilleur ami, du nom de Francis Chandler.
Apres un voyage à San Francisco ou il rencontre Zatanna, la fille de Giovanni Zatara, le grand mage et un passage par la culture punk et son groupe « Mucous Membrane » il revient dans le monde de la magie avec un évènement qui le marquera pour toujours.
Dans un club où il devait jouer avec son groupe pour un concert, il découvre à la cave une sorte d’orgie immonde avec une jeune fille du nom d’Astra, pour se défendre, cette dernière invoque un monstre qui attaque les responsables. John, encore insouciant, demande aux personnes présentes de détruire le monstre en invoquant un démon. Le démon détruit le monstre, mais étant indépendant, il tourmenta les amis de John et enleva l’enfant pour l’amener en enfer. Il a fini par faire une grosse dépression et fini en hôpital psychiatrique pendant un long moment.
Jeu de rôle
Je comprends bien qu’une biographie aussi complète que celle-là ne soit pas nécessaire pour découvrir le personnage, étant donné que lors de sa première apparition dans Swamp Thing par Allan Moore, son passé n’était pas connu. J’ai choisi de l’énoncer pour montrer et justifier la personnalité étrange de John. Car quand on lit Hellblaze, on voit à quel point il est ravagé comme personnage, et on peut s’empêcher d’avoir de la compassion pour lui. Et rapidement il nous fait changer d’avis pour le détester à nouveau. Voilà ce qu’il se passe à longueur de temps avec Constantine. On ne sait jamais vraiment si on l’apprécie ou pas, il joue avec le lecteur comme avec les personnages des comics. Mais quand on connait son lourd passé tout change, on a pitié de lui et ça justifie limite ses tromperies, une manière de dire qu’il a vécue comme ça depuis sa naissance et qu’il était destiné à être ce mage fourbe et égoïste.
Maitre Corbeau sur un arbre perché…
John est un beau parleur, sa première arme n’est pas ses talents de magicien, mais surtout ses talents d’interlocuteur. Il dupe son entourage, au point de nous avoir nous dans la foulé. On est méfiant et on ne lui fait pas vraiment confiance, mais on le suit. C’est assez impressionnant de voir à quel point le lecteur s’intègre à l’histoire pour au final être perdu dans les mensonges de Constantine. Je me souviens de cette histoire que m’avait racontée un ami au sujet de sa rencontre avec le diable qu’il a dupé avec un stratagème très bien pensé. Une façon de montrer qu’avec ses beaux discours, il est même capable d’avoir le diable à son propre jeu de duperie. Je sais bien que c’est extravagant, abusé même dans certain cas. Mais c’est tellement bien raconté que ça se suffit. Bien entendu, comme beaucoup de comics qui n’est pas propre à un seul auteur, les histoires sont inégales et d’autre sont bien moins bonnes que d’autre. Mais tant que vous restez dans la continuité des évènements de Hellblazer, tout va bien.
« Il y a deux catégories de personnes. Celles qui passent leur vie à bâtir le futur, et celles qui tente de reconstruire le passé »
Apres ses nombreuses aventures souvent lourde en perte, John est conscient de l’importance de la vie humaine, je ne l’ai peut-être pas très bien montré tout à l’heure mais John, bien qu’égoïste dans certain cas, à ce que chaque héros ont, la volonté de défendre les plus faible. Ses intentions sont bien différentes de l’altruisme de superman ou autre certes, mais n’empêche qu’il ne renonce pas à aider. Je pense que c’est cette détermination qui le mine ne plus, ne pouvant pas sauver tout le monde, il voit beaucoup d’innocent souffrir par ses mauvais choix ou son incapacité à agir. Cette culpabilité alimente sa « logique autodestructrice », il passe son temps libre à boire et fumer dans la solitude la plus totale, le transformant au fil des numéros en pauvre alcoolique dépressif.
C’est tout de même un fait qui est impressionnant dans Hellblazer, Constantine vieillit, pendant les trois cents numéros, son corps et son esprit changent et l’expérience acquise au fil du temps s’ajoute à celle des numéros précédents, de manière intelligente. C’est assez inhabituel pour une série qui dure aussi longtemps en temps normal. Les souvenirs de John sont en commun avec ceux du lecteur, car tous les évènements qui suivent l’un sont lu par l’autre en temps réel et s’ajoute à tous les points soulevés plus tôt pour l’immersion dans l’histoire.
Le Phénix renaitra de ses cendres…
En 2011, avec la renaissance de DC, Constantine rejoint les rangs de la nouvelle ligue « Justice League Dark » Il devient alors un super-héros bossant avec les autres ligues et personnages qu’il n’a jamais rencontré auparavant.
Il faut bien l’avouer, c’est dans les rangs de la JLD que je l’ai rencontré pour la première fois. J’ai été attiré par son coté fourbe et rusé comme Zatanna vers lu (sans l’attirance physique bien entendu) et j’ai par la suite cherché à me renseigner plus et lire plus d’ouvrage à son sujet.
Le nouveau John est plus jeune, tout son passé et son expérience sont retombé à zéro pour laisser place à un coté plus « super-héros », le poussant à travailler pour A.R.G.U.S et à rendre des comptes. Je ne sais pas trop comment évoluera son histoire, mais j’espère qu’il se montrera aussi intéressant que dans Hellblazer.
En espérant que cette chronique vous aura plus et que vous vous jetterez sur ces histoires si intéressantes de ce mage anglais aux allures de Sting.
Modifié par Kroobz, 19 octobre 2013 - 20:42.