Il était une fois…
Depuis les siècles durant, les fables, contes ou comptines trouvaient leur place dans les récits permettant d’inculquer des valeurs aux jeunes enfants à travers des morales plus ou moins dissimulés et des personnages extravagants. Bien que ces petites histoires hautes en couleur ont plu pendant longtemps au plus jeunes, ils n’eurent pas moins de succès chez les plus vieux. En effet, pendant une longue période allant du fameux Blanche Neige en 1937 des studios Disney, la Belle et la Bête de Jean Cocteau, ou encore le Magicien d’Oz de Victor Fleming. Tous sont aussi bien destiné aux enfants qu’aux adultes, mais ce sont les derniers qui y éprouvent un plus grand plaisir, car bien que vieillot pour notre génération, il n’empêche qu’ils incarnaient un renouveau dans leur époque, aussi bien en procédé technique qu’en scénario. Ceux cités sont en lien direct avec l’œuvre qu’ils adaptent et permettent de redonner vie à cet univers surréel. Par contre, pour d’autre, le support est lié à l’œuvre originale que par le nom ou les personnages, rien dans la continuité ne s’en approche ou du moins, ne s’en rapprochera de nouveau.
On prend les mêmes et on recommence !
Pas de panique, je ne suis pas venu vous parler d’Hansel et Gretel de de Tommy Wirkola, ni d’autre film prenant des personnages bien connu des histoires pour enfant et les transforment en vulgaire film d’action sans saveur. Je suis venu vous parler de Fables, de Bill Willingham, encore un comics… Alors il faut dire que je n’ai pas eu l’occasion de faire des “bonnes ” chroniques ces derniers temps, de plus, je passe beaucoup de temps à lire des comics, donc je découvre à chaque fois de nouvelles perles dont j’aimerai parler plus souvent. À défaut d’avoir un interlocuteur animé par les mêmes passions que moi, je me rabats sur les chroniques au rabais et pratiquement illisibles. Alors quand pour une fois une d’entre elle semble bien démarrer, je ne me prive pas de la partager aux plus courageux qui souhaitent la lire jusqu’au bout. Donc je reprends, Fables est un comics qui, comme son nom l’indique, parle de l’univers des contes et histoires populaires auquel s’est donné un grand nombre d’écrivain du moyen-âge et un peu après. (C’est d’ailleurs un point important qui fera l’objet d’un certain passage des comics.) À l’inverse de Jean Cocteau ou Walt Disney, les personnages de Fables n’ont de lien avec les histoires originales que leur nom et une anecdote de leur passé. Ici on ne s’attache en rien au conte, les histoires personnelles ont de temps en temps une impact sur la nature de la personne, comme le grand méchant loup ou la Bête par exemple, mais tous les faits passés sont plus ou moins effacés ou du moins presque. En effet, une amnistie fait que tous, gentil comme méchant, sont expiés de leur méfait, ainsi que ce qui les liait à leur ancienne vie, donc ni meurtre, ni sorcellerie, ni arnaque passés ne seront punis par la loi et évoqué au cours d’un éventuel jugement futur. En utilisant ce procédé ingénieux, Bill Willingham s’affranchit de toutes les règles d’utilisation de ces personnages. Ce qui permet d’innover complètement cet univers.
Et ils vécurent heureux ?
Blanche Neige divorce du Prince Charmant, Cendrillon tient une boutique de chaussures, la Belle et la Bête ont des problèmes conjugaux. Voilà sur quoi débutent Fables, une fresque qu’on jugerait ridicule à la première approche, mais qui devient tout à fait normal par la suite et bien que ces histoires soient d’apparence inutile, elles finissent par avoir leur importance plus tard. En effet, si ce genre d’événement est possible, rien ne peut empêcher une suite encore plus libre et inattendue, Bill Wiilingham a bien compris ça et ne se prive pas de l’exploiter complètement. Permettant ainsi, l’utilisation d’élément de conte, pour les utiliser à sa guise. Ça ne s’arrête pas la, vu que chaque élément inexpliqué est encore plus libre d’exploitation. D’où viens le pouvoir du Grand Méchant Loup et son souffle incroyable, qui est la sorcière des pains d’épice, comment Blanche Neige est arrivé chez sa belle-mère? Tout ça est ouvert et peu donner de nombreuses histoires chacune plus savoureuses que les autres. Aucun évènement n’est vraiment attendu et pourtant, bien que dans certain cas on les imagine plus ou moins, il y arrive des faits qu’on n’anticipe pas sans pour autant se perdre, tous les retournements sont logiques et ils s’introduisent simplement, par étape en intégrant l’intrigue sans soucis. On est aussi libre que dans n’importe quelle série fantastique, tout en aillant un code de déroulement qui transporte le lecteur sans encombre d’un côté et de l’autre de ce vaste monde. C’est riche et complètement maitrisé, même lorsque, dans certain cas, ça part complètement dans tous les sens (comme dans l’arc des littéraux).
Et mon avis dans tout ça
J’ai découvert Fables par hasard un soir ou je feuilletais le répertoire d’Urban Comics. Depuis j’ai dévoré les 17 tomes disponible et je n’ai pas pu me retenir de les lire en continu étant donné la fluidité de son intrigue. Je conseille fortement ce comics aux personnes cherchant à changer un peu de registre, c’est un moyen sympathique de découvrir le monde de Vertigo qui est composé de nombreuses oeuvres vraiment intéressantes.
Fables est différent des autres séries surréaliste mais reste accessible sans connaissance particulière. De plus, l’édition Urban est particulièrement bien faite permet de ne pas s’embrouiller dans les arcs et de bien suivre les séries régulières et event sans se perdre. Il faut dire que l’éditeur à l’habitude, notamment avec les éditions DC Signature, qui permettent de découvrir un personnage de comics par un auteur tout en offrant des lectures supplémentaires sans embrouiller le lecteur.
S’il y a une chose qui m’a plu pardessus tout dans Fables, c’est les couvertures des issues signé James Jean, elles sont tout simplement exceptionnelle et représente parfaitement le chapitre qu’elle précède. Un véritable plaisir.
Si cette modeste chronique vous à donner envie de vous lancer dans cette univers Fabuleux, n’hésitez pas à lire les trois premiers tomes de l’édition Urban. Il est très important de lire les trois tomes ensemble étant donné qu’il n’est pas évident d’apprécier le premier tome seul. Du moins c’est l’impression que j’ai eu.
Modifié par Nesse1040, 06 février 2014 - 10:16.