Bonjour les AnimeServien(ne)s !
Comme certains l’ont déjà compris, je viens d’intégrer l’équipe de chroniqueurs du site. Ma première chronique est sur le thème de la science-fiction et ça tombe bien : c’est un de mes thèmes préférés. Allez, c’est parti !
D'habitude, je ne suis pas un grand fan des adaptations de jeux vidéos, quelque soit le support. Beaucoup de ces adaptations m'ont d'ailleurs pleinement donné raison : Mortal Kombat, Street Fighter, Legend of Zelda... la liste est longue, et une partie a déjà été très bien traitée par d'autres (le premier qui me vient en tête est le Joueur du Grenier)
Alors quand j'ai appris que l'une de mes séries préférées, XenoSaga, avait connu une adaptation sous le titre de XenoSaga : The Animation, j'ai eu peur, très peur. Pendant longtemps, j'ai même refusé de la regarder. Eh bien ce coup-ci, j'ai eu tort !
Avant de devenir un anime, Xenosaga est donc une série de trois jeux vidéos sortis sur PS2 et imaginés par l’immense Takahashi Tetsuya (à qui on doit entre autres Xenogears sur PS1 ou encore Xenoblade Chronicles sur Wii).
Les jeux sont nommés d’après les titres d’œuvres de Friedrich Nietzsche : Xenosaga Episode I: Der Wille zur Macht (2002), Xenosaga Episode II: Jenseits von Gut und Böse (2004) et Xenosaga Episode III: Also sprach Zarathustra (2006).
Ce choix n’est pas innocent tant l’univers et le scénario empruntent aux œuvres du philosophe allemand.
Mon plus gros regret est que ces jeux ne soient pas sortis en Europe (à l’exception du II) et que de ce fait, à moins de faire modifier sa console, peu furent les joueurs français à pouvoir profiter de ces 3 bijoux de J-RPG.
L’anime, maintenant : sorti en 2005 et produit par Tôei Animation, la série est composée de 12 épisodes de 25 minutes. La réalisation est confiée à Yamauchi Shigeyasu (Dr. Slump, Casshern Sins). Au chara-design, on retrouve Yuuki Nobuteru (Escaflowne, le jeu Chrono Cross). À la musique, Yamashita Kousuke (Chihayafuru, Dragonaut: The Resonance). Bref, du beau monde.
Synopsis
Nous somme en l’an 4767 T.C.. Plus de 4000 ans ont passé depuis que l’Homme a abandonné la Terre, aujourd’hui objet de récits mythiques et connue sous le nom de la «Jérusalem Perdue». Attaquée par une race d’extra-terrestres connus sous le nom de Gnosis, l’humanité cherche par tous les moyens à éviter de se faire écraser par cette menace. Sous la direction de Shion Uzuki, le groupe Vector Industries a développé le projet KOS-MOS, un androïde de combat aux capacités exceptionnelles qui pourrait donner un avantage décisif dans cette guerre. Mais quand le vaisseau les transportant est détruit par les Gnosis, Shion et ses compagnons se retrouvent projetés au centre d’une bataille où leurs alliés ne sont pas forcément là où ils le pensent.
Scénario
KOS-MOS, Shion Uzuki et Jr., trois des principaux personnages
Retraçant les événements du premier jeu, on suit donc Shion Uzuki et la mystérieuse androïde
KOS-MOS dans leur lutte contre la menace des extra-terrestres. Ils croiseront amis et ennemis et essaieront de percer tant le secret des Gnosis que les mystères qui peu à peu se dévoileront à eux.
Les personnages sont rarement ce qu’ils semblent être à première vue, et à mesure que l’histoire progresse, leurs interactions seront l’un des éléments moteurs essentiels de l’histoire.
À cela vient s’ajouter un scénario riche en secrets, références métaphysiques et rebondissements du scénario. La trame, complexe, demande une certaine réflexion au spectateur. À l’instar de Neon Genesis Evangelion, la plupart des questions existentielles sont abordées : Quel est le sens de la vie ? Qu’est-ce que le bonheur ? Y a-t-il une entité supérieure ? Et comme dans Evangelion, les réponses ne sont pas données de but en blanc. Les éléments de réponse apportés font appel tour à tour au gnosticisme, à l’, à la , aux philosophies chrétiennes ou au recommencement perpétuel.
Les combats ne sont pas oubliés non plus, que ce soit en face-à-face ou dans l’espace en utilisant des méchas appelés A.G.W.S..
Malheureusement, l’anime n’adaptant que le premier des trois jeux, de nombreuses questions resteront sans réponse (profitez-en pour vous faire la trilogie ).
Les personnages
Albedo est malsain, détestable, maniaque et sadique : vous allez adorer le détester !
D’Albedo, l’antagoniste aux intentions quasi-psychotiques à MOMO, douce et prévenante en passant par KOS-MOS qui ne montre aucune preuve d’empathie, les personnalités des protagonistes se distinguent fortement les unes des autres, sans tomber totalement dans les stéréotypes. Ces personnages se complètent bien dans leurs interactions et leurs différences servent régulièrement de moteur au scénario.
La série ne faisant que douze épisodes, la plupart d’entre eux ne sont pas développés autant qu’ils l’auraient mérités. Seuls Shion,KOS-MOS, Jr. et Albedo sont vraiment traités en profondeur. Malgré ce fait regrettable, le “rôle” qu’ils jouent est suffisamment vraisemblable pour que vous aimiez ceux que vous devez aimer et détestiez ceux que vous devez détester (certains sont tellement tordus qu’à l’instar du Joker de Batman, vous adorerez les détester).
Les graphismes et l’animation
À mon sens, le gros point noir de la série.
L’aspect visuel n’était déjà pas un point fort du jeu vidéo, et les personnages semblent tout droit sortis de celui-ci. D’accord, on les reconnait, mais trois ans après la sortie du jeu, je m’attendais au minimum à un lifting graphique plus en rapport avec le support vidéo.
Le chara-design a très mal vieilli, bien plus que pour des séries plus anciennes. Une déception connaissant le travail de Yuuki Nobuteru sur une série comme Escaflowne, sans parler du magnifique Chrono Cross…
Shion et KOS-MOS, version PS2… au moins, leur équivalent dans l’anime leur ressemble.
L’animation est médiocre, au mieux. Comment une série de 2005 peut-elle proposer des répétitions entre différents combats dignes de la série originelle Saint Seiya ? J’exagère, mais à peine tant ma déception fut grande.
Honnêtement, je ne sais quoi penser. Manque de temps ou de budget ? Je préfère imaginer une de ces deux possibilités à l’alternative “Foutons-nous de la gueule des fans !”.
La bande-son
Un opening qui vous plonge directement dans l’ambiance, un ending triste à souhait et une ambiance sonore qui colle parfaitement à l’action et aux différentes atmosphères : la bande-son de Xenosaga: The Animation est une vraie réussite. Yamashita Kousuke a effectué un travail remarquable que je classe assez près de mon top 10 des OST d’anime.
Mon seul regret : aucune musique du jeu n’est réutilisée dans la série, même si certaines compositions y font clairement penser. Dommage pour une adaptation de jeu vidéo.
Conclusion
Malgré sa qualité visuelle indigne d’une série n’ayant pas encore dix ans, l’histoire, les personnages et la bande-son suffisent à faire faire apprécier cette série. Elle n’est pas parfaite, loin de là, mais je la recommande à toute personne aimant les histoires alliant mystères et retournements de situation.
Si XenoSaga: The Animation n’est pas la référence des adaptations de jeux vidéos en dessins animés (ce titre revient conjointement à Persona 4: The Animation et aux deux saisons de Fate/Extra), il reste dans les très bons portages du genre. Que vous soyez fans des jeux ou que vous ne les connaissiez pas du tout, si vous aimez l’alliance SF/mystère, cette série mérite votre attention.
Ma note : 13/20
Et vous, vous en avez pensé quoi ?
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Modifié par Misuzu, 16 février 2014 - 21:10.