Lors de ma dernière chronique, je vous avais parlé de magical girl. Cette fois-ci, c’est de musique dont il va être question. Si le magical girl peut être considéré comme un genre d’anime (répondant à un certain canevas), la musique est un thème qui peut être traité de dizaines de manières différentes par des dizaines d’animes différents. Ainsi on peut trouver du magical girl musical (Full moon o sagashite), du shôjo (), du shônen (), du jôsei (Nodame Cantabile), du musical boobs (), etc.
Super Sonico The Animation : un anime typique musical boobs.
Cette fois-ci, j'ai voulu vous présenter un anime le plus « tout public » possible. Par « tout public » j'entends un anime répondant le moins possible aux stéréotypes d'un certain genre et donc susceptible de plaire à un plus grand nombre. Mon choix s'est porté sur Tari Tari, un anime musical donc, qui a été une de mes bonnes surprises de l’année 2012.
Tari Tari est un anime de treize épisodes, diffusé pendant l’été 2012, racontant la vie de cinq lycéens qui tentent de monter une chorale sous l’impulsion d’une des héroïnes : Konatsu Miyamoto. Cette dernière, faisant partie de la chorale de l’école, a été reléguée au poste de « tourneur de page de la partition du piano », suite à sa piètre prestation lors du récital de l’année d’avant. En ayant assez d’occuper cette position et se trouvant en conflit permanent avec la responsable de la chorale, elle la quittera afin de fonder son propre ensemble vocal. Petit soucis, d’une part, une seconde chorale ne plaît pas à la responsable de la première, qui n’est autre que la directrice remplaçante de l’école, et d’autre part, il est nécessaire de réunir au minimum cinq membres. Ainsi commence l’aventure qui réunira les cinq protagonistes : Konatsu Miyamoto, Wakana Sakai, Sawa Okita, Taichi Tanaka et Atsuhiro Maeda surnommé Wien.
Nos cinq personnages principaux.
Un anime frais et sans prétention
À première vue, l’anime peut sembler banal. Et j’ai envie de dire qu’il l’est sans l’être. L’anime est très classique dans son scénario, dans les thèmes abordés et dans sa construction narrative. Mais il y a ce petit quelque chose qui le rend pétillant, et qui fera qu’on a toujours envie de voir l’épisode d’après. Tout d’abord, je trouve le character design très bien réalisé. C’est d’ailleurs une simple image sur AnimeServ qui m’a donné envie de le regarder. L’anime est coloré et chaleureux, ce qui fait ressortir un côté « comédie d’été » (ça a été diffusé en été et ça se passe en été). Chaque personnage a un design qui « colle » à son caractère (dans les animes, l’habit fait le moine). Ensuite, la personnalité de chaque personnage a été assez bien travaillée, ce qui fait qu’on s’attache à chacun d’entre eux. Même l’insupportable directrice remplaçante nous paraîtra moins antipathique à la fin de la série…
Rien qu'à sa tronche, on voit qu'elle va faire chier son monde.
Le passage vers la vie adulte
Mais ce que cet anime raconte, c’est en quelque sorte le passage vers la vie adulte. Les protagonistes sont en dernière année de lycée et ont chacun leurs problèmes, qu’ils vont résoudre au fur et à mesure de la série. Konatsu veut prouver qu’elle peut réaliser quelque chose, Wakana a abandonné la musique depuis la mort de sa mère, Sawa est en conflit avec son père au sujet de son avenir, Taichi veut devenir joueur professionnel de badminton mais n’est pas vraiment sur le bon chemin et Wien se retrouve dans un lieu inconnu, loin des personnes qu'il aime (il a passé douze ans en Australie).
Bien que l'anime raconte l'histoire des cinq personnages, il va se concentrer beaucoup plus sur les trois héroïnes, reléguant les deux garçons au rang de second rôle. Le rêve de Taichi n’est pas abordé en profondeur (tout juste sait-on qu’il veut devenir pro de badminton) et Wien est un personnage qui est finalement plus là pour le côté comique. Cependant, ceux-ci sont loin de faire tâche et restent bien intégrés dans le scénario.
En treize épisodes, difficile de développer entièrement cinq personnages. La première partie de l’anime va donc se concentrer essentiellement sur la vie de Wakana et sur la relation qu’elle entretient avec le chant et la musique en général depuis la mort de sa mère. La seconde moitié de l’anime s’intéressera plus à Sawa, qui rêve de devenir jockey mais qui ne peut rentrer dans une école à cause de son poids. Elle est prête à tout pour y être acceptée mais son père n’est pas de cet avis. Avec Sawa, l'anime traite de manière légère et appropriée le conflit que peut avoir un adolescent avec ses parents au sujet de ses souhaits pour l’avenir. Enfin, le fil conducteur de la série reste la formation de la chorale et la préparation de celle-ci en vue de participer au festival de l'école.
Sawa rêve de devenir jockey professionnel.
Et l'OST ?
On parle quand même d'un anime musical donc que vaut l'OST ? Et surtout les chansons. Eh bien, rien de mémorable mais cela reste tout à fait en adéquation avec l'anime. Une petite chorale de cinq lycéens ne va pas nous chanter des trucs épiques... Les chansons sont jolies et bien interprétées, on n'en demande pas plus.
Une chanson des Condor Queen's, un groupe apparaissant dans la série.
En bref
Tari Tari est un bon anime, joli, bien réalisé, avec des personnages attachants et un scénario plaisant à suivre bien que très classique. Une série que je ne peux que vous conseiller fortement.
Modifié par Arhimasura, 15 avril 2014 - 10:12.