Salut tout le monde !
Cette semaine c’est le thème « épique & héroïque » et je vais devoir briser le serment que je me suis fait à moi-même : celui de ne parler que d’animes que j’ai vraiment adorés. Je n’ai, en effet, vraiment rien trouvé de très intéressant dans ce thème...
Alors, je vais vous parlez de Campione!
Bon, tu ne nous donnes pas vraiment envie de regarder là…
Attendez, ne partez paaaaaaaaaaaaaas. Je n’ai pas dit que c’était nul non plus. Il a quand même quelques qualités que je vais essayer de vous exposer.
Campione! Matsurowanu kamigami to kami koroshi no maô (titre exact) est un anime diffusé en 2012 et produit par le studio Diomeda (dont je n’avais jamais entendu parler avant et qui n’a pas fait d’anime notable que je peux citer comme exemple).
Eh mais attends, c’est pas « épique et héroïque », c’est « fantastique et mythe » !
Il est en effet référencé comme « fantastique et mythe » sur AnimeServ, mais bon, ça parle d’un mec capable de vaincre des dieux, quoi de plus proche d’un héros à la grecque ? Et puis, tuer des dieux, c’est épique. Même si l’anime ne l’est pas vraiment…
Le héros c'est lui. Avec son gros phallus doré.
Résumé de l’épisode 1
Donc, comme je le disais, l’anime parle d’un mec, enfin un lycéen (oui, encore un lycéen), Godô Kusanagi, qui est chargé par son grand-père d’apporter une tablette de pierre à une amie de celui-ci vivant en Sardaigne. Une fois sur place, Godô rencontre Erica Blandelli, une femme chevalier membre de la confrérie de la Croix de Cuivre Noir, une organisation magique qui fait des trucs magiques. Celle-ci reconnaissant en la tablette un artefact important, elle désire s’en emparer, mais ayant entendu les explications de Godô, elle décide finalement de l’accompagner. Après avoir appris la nature de la tablette par sa propriétaire, Godô et Erica se retrouvent mêlés à un duel entre deux dieux hérétiques : Melquart et Verethragna. Afin de stopper le duel, Godô utilise la tablette pour tuer Verethragna. Il obtient alors ses pouvoirs et devient un Campione, un tueur de dieux.
Melquart prend bien soi de sa moustache et de sa barbe.
Dès le premier épisode, les choses sont mises en place : Godô devient un Campione et devra chasser les dieux hérétiques venant foutre le boxon sur la Terre. L’anime utilise la mythologie comme source d’inspiration et je fus agréablement surpris qu’on ne nous ressorte pas uniquement les « classiques » (dieux grecs, nordiques et japonais). Melqart est en effet un dieu phénicien et Verethragna un dieu perse. J’avais donc espoir de voir par la suite toute une panoplie de dieux inconnus, venant enrichir mon panthéon personnel. Malheureusement, ce ne fut pas le cas. L’anime ne continue pas sur sa bonne lancée, et nous offre même comme ennemi majeur la pire version d’Athéna qui m’ait été donnée de voir.
Mon Dieu, pourquoi Athéna porte-elle ce bonnet ridicule ?
OK, ça c'est une version d'Athéna que j'accepte.
Malgré ma déception sur ce point, je dois quand même avouer que la série offre une intrigue assez intéressante pour la suivre jusqu’au bout. Il est assez plaisant de suivre l’évolution du héros et de découvrir au fur et à mesure la nature de ses différents pouvoirs (car celui-ci a reçu dix pouvoirs différents correspondant aux différentes « formes » de Verethragna).
Si la série semble donc assez convaincante au premier abord, c’est dans sa volonté d’intégrer des scènes plus ou moins ecchi à tout va que le bât blesse. Erica, amoureuse de Godô, est une vrai chieuse qui n’arrête pas de lui coller au train et d’être le prétexte de scènes toutes plus inutiles les unes que les autres. On ajoute à ça Yuri Mariya, une miko (oui, encore une miko) amoureuse elle-aussi de Godô pour créer un triangle amoureux complètement superflu. Je voulais des combats entre dieux moi !
Voici la miko de la série...
... sans oublier la maid bien sûr !
Campione tombe dans le même piège que beaucoup de productions actuelles : la série a un univers et une histoire sympathiques mais pour attirer le spectateur mâle, on décide d’utiliser le schéma classique du héros entouré d’une ribambelle de personnages féminins qui gravitent autour de lui et dont la moitié ne sert à rien. Chacune correspondant évidemment à un gros stéréotype : celle qui aime le héros et qui le montre, celle qui l’aime mais qui est timide, celle qui l’aime mais qui reste une armoire à glace, celle qui… OK j’arrête ça. Si ce schéma convient bien à une série clairement ecchi (comme To love-ru par exemple), ça devient complètement cliché et énervant dans une série qui ne l’est pas ou qui n’est pas censé l’être. Pourquoi ne pas se concentrer sur le duo Godô/Erica et à la limite, développer une vraie histoire d’amour en second plan ? Ça a bien marché pour Sword Art Online ! Je ne comprendrai jamais les scénaristes…
Je n'ai pas bien saisi le mécanisme mais Erica transmet son savoir à Godô en l'embrassant.
Il y a plein de raisons scénaristiques d'inclure une scène de bisou mais les créateurs ont choisi celle-là.
Au final, Campione est un anime qu’on regarde surtout pour voir ce qu’il aurait pu être… et qu’il ne sera jamais. L’anime ne me donne en tout cas pas envie de lire le light novel, et je le conseillerais surtout à ceux qui n’ont vraiment plus rien à se mettre sous la dent. Et pour une fois, je vais décerner une note. Je mets – roulement de tambours – 10/20. Tout juste passable. Allez, la prochaine fois, je vous dénicherai une perle rare pour me faire pardonner. Pour télécharger la série, c'est ici.
Bonus.
Modifié par Arhimasura, 26 juin 2014 - 09:06.