Bien le bonjour à tous en cette bien belle soirée.
En mal d’inspiration lors de ma dernière chronique, je vous avais promis que je reviendrai en pleine forme avec un anime méga-génialissime.
Heureusement pour moi, je suis tombé sur Amour & Amitié, ce qui me donne l’occasion de vous parler d'un anime qui m’a fait chialer six mois de stock de larmes d’un seul coup (en même temps, je pleure vite).
ET MAINTENANT, J’ÉCRIS EN GRAS-MAJUSCULE-SOULIGNÉ POUR VOUS DIRE DE CLIQUER SUR « LIRE LA SUITE » PARCE QUE CE SERAIT VRAIMENT DOMMAGE DE RATER UN TEL CHEF D’ŒUVRE !!!
Hoshi no Koe, c’est un peu l’œuvre qui a sorti Makoto Shinkai de l’ombre. Si vous ne savez pas qui est Makoto Shinkai, je ne peux que vous conseiller de jeter un œil à sa filmographie, il y a beaucoup de chances que vous ayez vu un de ses films. Allez, je vous la mets ici :
- Cinq centimètres par seconde
- La tour au-delà des nuages
- Voyage vers Agartha
- Garden of Words
Les deux premiers de la liste ont d’ailleurs déjà été chroniqués sur AnimeServ. Hoshi no Koe, aussi connu sous son titre anglais « The Voices of a Distant Star », est un OAV de 24 minutes réalisé par Makoto Shinkai et (quasi) uniquement par Makoto Shinkai. À l’exception de la bande-son réalisée par son ami , Shinkai s’est occupé de tout, tout seul. Il a même été jusqu’à doubler le héros lui-même (l’héroïne étant doublée par sa compagne). Lors de la sortie en DVD, un nouveau doublage a été entièrement réalisé par des professionnels. La critique qui suit prend en compte cette version.
Hoshi no Koe nous parle de deux personnages, Mikako Nagamine et Noboru Terao, vivant à l’époque de la conquête spatiale (en 2047). Collégiens au début de l’histoire et amoureux l’un de l’autre, le couple sera contraint de se séparer à l’entrée au lycée car Mikako est sélectionnée pour piloter des engins de l’espace (genre de gundam) afin d’aller combattre une race extraterrestre hostile. Ils communiqueront alors par mail avec leurs téléphones portables. Mais plus Mikako s’éloigne de la Terre, plus ses messages mettent du temps à parvenir.
Mikako et Noboru admirent le paysage...
Ce fanmade représente notamment le portable de 2047. On est revenu à l'écran sans couleur.
Avec Hoshi no Koe, Makato Shinkai nous sert un court métrage de toute beauté, au niveau des meilleures productions de l’époque. Si les scènes de combat dans l’espace en 3D sont un peu vides, on ne peut qu’être admiratif devant le rendu de la chose (la modélisation et l’animation du robot) lorsqu’on voit la 3D de merde que certaines productions récentes osent nous servir. En plus d’une animation parfaitement maîtrisée, Hoshi no Koe nous émerveille avec de magnifiques plans larges de paysages qui tranchent littéralement avec l’ambiance oppressante de l’espace.
Les mechas de combat.
Des paysages de toute beauté.
Au niveau technique et artistique, un quasi sans-faute. En effet, le chara-design n’est pas à la hauteur du reste de l’anime. Les traits des personnages peuvent sembler grossiers et je trouve certains plans un peu moches. On pardonne cependant cela très facilement tant le reste de l’œuvre frise la perfection.
Le chara-design n'est pas au top.
Mais le génie dont Makoto Shinkai a fait preuve, c’est de réussir, en 24 minutes, à plonger complètement le spectateur dans son histoire. Difficile pourtant de développer un scénario complet et de laisser le spectateur s’attacher aux personnages en un temps aussi court. Makoto Shinkai réussit cette prouesse grâce à une narration parfaitement maîtrisée. Il arrive très rapidement, à l’aide de dialogues entre les deux protagonistes, à installer le décor de l’histoire. À aucun moment on ne se dit que ça va trop vite, ou on ne se demande ce qu’il se passe. Par la suite, la quasi-totalité du texte consiste en des monologues d’un des deux protagonistes. Ces monologues ont pour but de nous transmettre les sentiments des personnages et qu’est-ce que ça fonctionne bien ! Le texte est juste extrêmement bien écrit, et là, je tiens aussi à féliciter la traducteur/sous-titreur, car un texte bien écrit dépend évidemment de la qualité de l’original mais aussi de la qualité de la traduction. Je ne parle pas japonais donc il est difficile de juger de la qualité d’une traduction mais quand c’est beau, c'est beau. Si le tout passe aussi bien, c’est aussi grâce à la qualité des doublages. Je parle ici des doublages VO, n’ayant pas regardé la VF (je vais peut-être le faire plus tard d’ailleurs). Ils sont justes irréprochables. Le doublage ajoute une nouvelle dimension aux textes.
Je suis peut-être un peu trop élogieux, donc je vais parler de la bande-son. Ah ben merde alors, elle est parfaite aussi ! Si on ne se trouve pas face à une bande-son que l'on va réécouter en boucle, on a des compositions qui collent parfaitement à l’ambiance de l’œuvre. Difficile de faire mieux.
Si vous ne l’aviez pas compris, j’adore cet anime. Et je vais terminer par un petit classement des points positifs et négatifs :
+ techniquement au point
+ visuellement très beau
+ narration maîtrisée
+ texte bien écrit et bien traduit
+ doublage VO parfait (je ne sais pas pour la VF)
+ bande-son nickel
- les scènes de combat sont un peu « vides »
- le chara-design est pas top
L’anime est licencié par Kaze et vous pouvez le louer pour 1,5€ sur ADN. L’anime date de 2002 et n’est donc pas en HD. Si vous avez un écran HD plutôt grand, pensez à vous mettre à bonne distance pour ne pas avoir une image toute dégueu. Vous pouvez aussi trouver l’anime en DVD, mais là c’est beaucoup plus cher…
Une dernière image pour la route.
Vous trouverez la fiche de l'anime ici.
Modifié par Misuzu, 26 juillet 2014 - 10:48.