Salut tout le monde,
Cette semaine, j'ai été vous chercher un anime parmi le thème « combat et arts martiaux ». Si vous ne l'avez pas vu, vous en avez sûrement déjà entendu parler car il s'agit d'une série assez connue. Je vais vous parler de Beelzebub, un anime adapté d'un manga shōnen un peu atypique qui a eu son petit succès.
Si je dis « un peu atypique », c'est parce que Beelzebub est un nekketsu humoristique qui présente une suite d'arcs sans réels enjeux, dans le seul but de montrer des bastons et de faire rire. Tout commence lorsque le héros, Tatsumi Oga, trouve un homme flottant dans la rivière. Après que le corps de cet homme s'est ouvert en deux, Oga y trouve un bébé à l'intérieur. Celui-ci est vite rejoint par Hildegarde (Hilda pour les intimes), une servante démoniaque, qui lui explique que le bébé n'est autre que Beelzebub, le fils du roi des démons. Dû à sa personnalité démoniaque (violent et sans pitié), Oga a été choisi pour élever l'enfant sur Terre jusqu'à ce que celui-ci soit apte à détruire l'humanité. Ne pouvant s'éloigner du bébé de plus de quinze mètres sans se faire électrocuter, il va tenter de s'en débarrasser en cherchant un être encore plus démoniaque que lui. C'est ainsi qu'Oga commence à rechercher les TKKH, les quatre plus forts élèves de son lycée de délinquants afin de leur refiler le bébé. Mais ces derniers pensent qu'Oga cherche à les destituer et à prendre le contrôle de l'école.
Alain Delon fait office de portail entre le monde des démons et celui des humains
L'histoire du TKKH ne représente que le premier arc d'une longue série de 27 tomes, écrite par Ryūhei Tamura et qui a fait l'objet d'une adaptation en un anime de 60 épisodes par le Studio Pierrot (Naruto, Bleach, GTO, Yū Yū Hakusho) en 2011 et 2012.
Le gros point fort de Beelzebub est son aspect comique. La série rassemble tous les ingrédients du shōnen nekketsu et les transforme en éléments comiques. On a un héros qui avance baston sur baston pour remplir son objectif mais la plupart de ses adversaires sont (au début de la série du moins) des tocards incapables. On a une série de rivaux (les membres du TKKH) mais ceux-ci n'en sont pas vraiment puisque le seul but d'Oga est de leur refiler le bébé. La figure de la fille qui accompagne le héros est bien présente mais au lieu d'avoir un personnage doux et gentil, on nous sort une servante démoniaque sadique. Le meilleur ami un peu pervers est présent aussi pour le bonheur du spectateur puisque Furuichi (le meilleur ami en question) est pour moi le personnage le plus hilarant de la série, surtout par rapport à sa relation très spéciale avec Alain Delon (je n'en dis pas plus)... Le cadre même de l'histoire est à la fois un grand classique (une école) et original puisqu'il ne semble n'y avoir aucun professeur et que celle-ci ne sert que de terrain de jeux à une bande d'ados débiles et bourrés de testostérones.
Le principal de l'école, unique adulte présent au sein de l'établissement
La série joue sur les quiproquos pour instaurer un cadre favorable aux gags, même si les situations ne sont pas toujours très originales. Par exemple, les parents d'Oga et les élèves du lycée prennent Hilda pour la jolie et gentille petite amie d'Oga et pensent que Bébé Beel (le petit surnom de notre cher futur roi des démons) est leur enfant commun. Ou encore, Oga ne reconnait pas Aoi (l'unique fille du TKKH, accessoirement amoureuse d'Oga) lorsqu'ils se rencontrent au parc... La série nous sort même un espèce de « faux triangle amoureux » entre Oga, Hilda et Aoi. Les quiproquos et les personnages hauts en couleurs s'enchaînent et rares sont les épisodes où on s'ennuie, du moins au départ. Car malgré cette indéniable originalité qui apporte un peu de fraîcheur au genre, Beelzebub nous ressort aussi des mécanismes scénaristiques déjà vu un bon millier de fois. Si la naïveté d'Oga qui ne comprend pas les sentiments d'Aoi peuvent faire rire au début, cela peut très vite, pour certains, devenir lassant. De même, certains running gags peuvent finir par ennuyer le spectateur.
Quand je parle de personnages hauts en couleurs, je pense à notamment à ça...
Au fil de la série, la relation entre Bébé Beel et Oga va évoluer et ce dernier va finir par accepter le rôle qui lui a été imposé. La série tend alors parfois à se rapprocher d'un nekketsu plus classique avec l'arrivée d'ennemis plus imposants et une histoire de fond parfois plus sérieuse même si l'humour reste évidemment présent. Ainsi Oga devra s'entraîner à utiliser les pouvoirs que son contrat avec Bébé Beel lui octroie, afin de vaincre des ennemis qui rigolent moins... L'histoire reste cependant assez classique puisqu'il s'agira toujours de vaincre des ennemis toujours plus forts sans réel rebondissement. J'aurais aimé avoir un scénario parfois plus complexe avec des retournements de situation ou des issues de combat que je n'aurais pas vu venir.
L'anime fait honneur au manga, la réalisation étant réussie d'un point de vue artistique (qualité graphique comparable au manga) et technique. L'OST n'est pas vraiment mémorable (j'ai vu les épisodes à leur sortie et je ne m'en souviens pas particulièrement). Je suis assez fan de la plupart des génériques. Le premier générique d'ouverture réussit d'ailleurs à nous mettre complètement dans l'ambiance de la série.
Le futur destructeur du monde est quand même trop mignon
J'en arrive maintenant au moment qui fait débat : la fin. Au début je ne comptais pas vraiment en parler mais après être passé sur certains forums pour voir un peu les différents avis, j'ai décidé d'écrire un petit mot à ce sujet. Beaucoup de gens détestent cet anime et ce la plupart du temps pour une unique raison : la fin. Le manga est beaucoup plus long que l'anime qui s'arrête un peu au milieu d'un arc avec une dizaine d'épisodes HS. Par conséquent, si vous commencez à regarder l'anime et que vous aimez bien, certains vous conseillerons d'arrêter à l'épisode 50 et de continuer avec le manga. Personnellement je n'en fais pas un drame, des animes qui adaptent une fin à la va-vite alors que le manga continue, j'en ai vu plein. Le but d'une adaptation animée est rarement de rapporter une masse d'argent par elle-même, mais d'augmenter les ventes du manga. Nombre sont les mangas adaptés de manières misérables en une série de 12 ou 24 épisodes. Dans le cas de Beelzebub, on reste cependant sur une bonne adaptation de manière générale. Et rien ne vous empêche de continuer l'histoire en lisant le manga après avoir vu l'anime... que je vous conseille tout de même chaudement. Il a été licencié par Kaze et se trouve donc sur ADN.
Modifié par MrSerenity, 05 décembre 2014 - 20:53.