Cette semaine, nous allons parler d'un anime historique. Comme il y a beaucoup de trous dans mes connaissances de l'histoire du Japon, j'en ai profité pour regarder un anime sur une période dont j'ignore tout : l'après-guerre au Japon.
Cette semaine, je vais donc vous présenter L'Île de Giovanni.
[color=#ff8c00;]Contexte[/color]
Le 2 septembre 1945, le Japon capitule face aux forces alliées, mettant ainsi fin à la Seconde Guerre mondiale. Entre les villes en ruines et la famine omniprésente, le pays se trouve alors dans une situation catastrophique. Heureusement, l'armée d'occupation américaine se révèlera être un formidable allié pour aider le Japon à sortir de cette mauvaise passe.
La Seconde Guerre mondiale dans toute sa « splendeur ».
[color=#ff8c00;]Personnages[/color]
Junpei : Jeune garçon d'une dizaine d'années, il se trouve à cheval entre deux âges : il est trop jeune pour être mis au courant du marché noir en place sur l'île, mais suffisamment âgé pour se voir déjà confier quelques missions, profitant de son apparence innocente et de sa débrouillardise.
Kanta : Le petit frère de Junpei. Il est complètement dépassé par les événements et se contente généralement de suivre son frère autant qu'il le peut.
Tanya : Fille du plus haut gradé de l'armée russe, elle rejoint son père et emménage sur l'île… directement dans la maison de Junpei et Kanta, réquisitionnée pour l'occasion.
Des enfants véhiculant la haine des adultes peuvent-ils s'entendre ?
L'histoire de L'île de Giovanni est assez simple mais très efficace. À travers les yeux d'enfants, elle parle de la rencontre entre deux peuples, qui vont devoir apprendre à se respecter et à se connaitre pour pouvoir vivre ensemble.
Pourtant, ce ne sont pas les obstacles qui manquent sur cette route. Chacun a des préjugés sur l'autre : les Japonais (et à plus forte raison les paysans japonais) sont vus comme des sauvages à peine civilisés, tandis que les Russes sont perçus comme des envahisseurs et des pillards… et bien entendu, la barrière de la langue n'aide pas beaucoup au rapprochement.
Un premier contact désastreux.
Toute communication est-elle vraiment impossible ?
[color=#ff8c00;]Graphismes et musiques[/color]
Les graphismes de cet anime sont très crayonnés avec des couleurs assez fades, cependant ce n'est pas un défaut ici. Je trouve même que ça correspond parfaitement à la période de troubles que l'on cherche à retranscrire, aidant à mettre en place une ambiance de vieux film et nous plongeant ainsi plus facilement dans l'univers de l'époque.
La musique tellement discrète qu'elle en est presque inexistante va aussi dans le sens de l'immersion dans cette époque passée.
En parallèle, ce film nous présente également plusieurs passages oniriques très colorés qui dégagent beaucoup de poésie.
Mais tout n'est pas parfait pour autant, et c'est du côté du chara-design que le bât blesse. Tout est fait pour plonger le spectateur dans l'ambiance de l'époque, alors je ne comprends pas pourquoi ils ont choisi de donner aux enfants un design aussi déformés. Et le contraste est d'autant plus saisissant que les adultes sont bien proportionnés.
Heureusement, l'animation de très bonne qualité compense largement ce petit défaut.
[color=#ff8c00;]Conclusion[/color]
J'ai beaucoup aimé cet anime. Le rapprochement entre deux peuples que tout oppose n'est certes pas une histoire originale, mais utiliser des enfants pour nous la servir lui donne un côté innocent très agréable.
Et en plus de me servir une jolie histoire (bien qu'un peu triste), il m'a fait découvrir un pan de l'histoire du Japon que j'ignorais complètement.
Cet anime étant licencié par ADN, je vous laisse le lien vers la fiche de l'anime et .