[font="'times new roman', times, serif;"]Bonjour à tous ![/font]
[font="'times new roman', times, serif;"]Nous vivons une époque étrange actuellement, beaucoup de choses se passent très rapidement. Dans ces moments, je me replonge dans l'Histoire : livres, documentaires, expositions, films... Dont une période en particulier. Une période qui a changé le monde de bien des façons, philosophiquement et technologiquement, et sur laquelle j'adore débattre : La Seconde Guerre mondiale. Toutes les œuvres qui abordent cette époque rapportent principalement une grande conclusion : l'aspect humain des soldats.[/font]
[font="'times new roman', times, serif;"]Aujourd'hui, nous allons aborder le point de vue du grand Leiji Matsumoto dans[/font]
[font="'times new roman', times, serif;"][color=#ff0000;]Le Cockpit[/color][/font]
[color=rgb(0,0,255);][font="'times new roman', times, serif;"]Présentation[/color][/font]
[font="'times new roman', times, serif;"]Le Cockpit (ou The Cockpit) est une série de 3 OAV de 30 minutes sortie en 1993-1994. Il est réalisé par le studio Madhouse (Hellsing Ultimate, Claymore, Chaos;Head) et par le célèbre Leiji Matsumoto, passionné d'aviation (Albator, la série des Yamato, Queen Emeraldas).[/font]
[font="'times new roman', times, serif;"]L'anime parle de trois histoires lors de la Seconde Guerre mondiale, époque que l'auteur a bien connu. C'est donc à travers trois personnages, un aviateur allemand, un kamikaze et un motard aux Philippines (qui iront jusqu'au bout de leurs convictions) que Leiji Matsumoto dépeint un contexte cruel qui ne laisse aucun autre chois que celui de se battre.[/font]
[color=rgb(0,0,255);][font="'times new roman', times, serif;"]Un contexte, trois histoires, une grande conclusion[/color][/font]
[font="'times new roman', times, serif;"]Je vous ai spoilé la grande conclusion de cette œuvre en tout début de chronique, certes. Mais il reste tout de même intéressant de connaître les trois différents points de vue que je vais vous introduire.[/font]
[font="'times new roman', times, serif;"]La première histoire se passe dans l'Allemagne de 1945 (vers mars selon divers indices). Nous suivons un aviateur de l'armée allemande qui s'est enfuit lors d'une bataille. Pour retrouver son honneur, son supérieur lui donne son ultime mission. Mais il doit prendre une décision des plus importantes. Quel sera son choix ?[/font]
[font="'times new roman', times, serif;"]Je trouve cela génial qu'on nous montre le côté allemand de la guerre, et sans les pointer du doigts comme les grands méchants de l'histoire. Ici, les principaux personnages, à part le haut gradé, sont décrits comme très humains et conscients des assassinats qu'ils commettent. Rien que cela est important à comprendre : que ce soit chez l'ennemi ou l'allié, nous restons humains. La morale de cette histoire est digne du célèbre « Pacte avec le Diable ».[/font]
[font="'times new roman', times, serif;"]La seconde histoire se déroule dans le Pacifique, côté japonais en août 1945. Nous suivons un aviateur kamikaze, pilote de bombe humaine (avions chargés avec des kilos d'explosifs) lors de son assaut contre la flotte américaine. Mais par un concours de circonstances, il survit. Suite à cette chance, il est obligé d'effectuer sa mission le lendemain. Va-t-il y arriver ?[/font]
[font="'times new roman', times, serif;"]Cette histoire peut paraître cruelle, mais je trouve qu'elle est l'une des meilleures des trois car il fait appel à une chose que l'on oublie trop souvent lorsque l'on parle d'Histoire : le contexte. Cet épisode nous fait prendre conscience de la culture japonaise, culture dans laquelle il est normal de se sacrifier (de bon cœur) pour sa nation. Il y a aussi une autre morale humaniste mais je trouve que celle sur le contexte est plus explicite et importante à notre époque où la jeune génération fait d'énormes anachronismes sur l'Histoire.[/font]
[font="'times new roman', times, serif;"]La troisième se situe dans les Philippines toujours sous le front japonais. Nous suivons deux soldats sur une Kawasaki side-car se dirigeant vers l'aérodrome pour retrouver leurs unités. Mais ils se font attaquer par un de leurs avions. Trahison ou aérodrome pris par l'ennemi ?[/font]
[font="'times new roman', times, serif;"]Cette troisième histoire est la plus légère au niveau graphismes mais également au niveau du sujet : l'esprit du soldat à toujours tenir les promesses et terminer la mission. J'aime bien cet épisode car des soldats japonais critiquent les soldats japonais et rien que cela, c'est osé. Hélas malgré la morale prenante, j'aurai aimé un épisode où l'on aurait suivi des Américains pour compléter les différents axes de la guerre liés aux Japonais.[/font]
[font="'times new roman', times, serif;"]Matsumoto a très bien su utiliser le média critique phare du Japon : le manga et l'animation. Il m'a rappelé les deux films de Clint Eastwood sur cette guerre, côté japonais et américain : Les Lettres d'Iwo-Jima et Les Mémoires de nos Pères. Films que je conseille absolument et qui montrent que Clint Eastwood traite l'histoire avec un certain respect comme Matsumoto.[/font]
[color=rgb(0,0,255);][font="'times new roman', times, serif;"]Graphismes[/color][/font]
[font="'times new roman', times, serif;"]Datant de 1993, l'anime garde de très bons restes que ce soit l'animation, le chara-design (pour les fan de Matsumoto) et le décor.[/font]
[font="'times new roman', times, serif;"]L'animation des combats reste très bon surtout pour les batailles aériennes du premier et deuxième épisode. L’intensité de l'action est présente et nous avons toujours un plan large des avions et une vue cockpit des pilotes, dignes des films d'action.[/font]
[font="'times new roman', times, serif;"]Le chara-design est au niveau des œuvres phares de Matsumoto : Albator, Yamato, … Certains personnages ressemblent à Albator, Kei Yuki et Yattaran. On les reconnaît par leurs cheveux, leurs yeux et leurs formes de visage.[/font]
Il ne vous rappelle rien ?
Et si, ce cher Albator !
[font="'times new roman', times, serif;"]Pour les décors, ils sont différents selon les épisodes et ils sont très liés à l'ambiance et à la morale de fin.[/font]
[font="'times new roman', times, serif;"]Pour le premier épisode, l'obscurité prime, jouant sur la lumière et les ombres et les éclairs de tir.[/font]
[font="'times new roman', times, serif;"]Pour le second épisode, la luminosité est plus vive avec une teinte de couleur froide (le bleu et le vert), liée au destin funeste du héros.[/font]
[font="'times new roman', times, serif;"]Pour le troisième épisode, le décor est plus arborescent en raison de la localisation. Nous avons donc une teinte de jaune, de vert et de bleu. Avec aussi un excellent jeu de lumière lors de la fin de l'épisode en accord avec l'histoire du personnage.[/font]
Une bataille du premier épisode.
La bataille aérienne du second épisode.
La confrontation du troisième épisode.
[color=rgb(0,0,255);][font="'times new roman', times, serif;"]Bande-son[/color][/font]
[font="'times new roman', times, serif;"]Ici, la bande-son n'est pas très fournie : pas d'opening ni d'ending, que des musiques d'ambiance symphoniques.[/font]
[font="'times new roman', times, serif;"]Je n'ai retenu qu'un seul instant digne d'un mélomane lors du premier épisode.[/font]
[font="'times new roman', times, serif;"]À la fin de l'épisode nous entendons un air qui rappelle les grands compositeurs allemands du début du XXe siècle. Le tempo créé par des cuivres et des cordes marquant le moment d'accomplissement. Il s'accorde très bien avec l'histoire mais aussi le contexte historique car Hitler adorait Wagner et ses œuvres.[/font]
"Et pourquoi nous n'avons pas de musique symphonique pour nos batailles ?
- Parce qu'avec un Biwa, ça ne le fait pas trop !"
[color=rgb(0,0,255);][font="'times new roman', times, serif;"]Conclusion[/color][/font]
[font="'times new roman', times, serif;"]Les plus :[/font]
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[font="'times new roman', times, serif;"]Le contexte respecté à la lettre[/font]
[*][font="'times new roman', times, serif;"]Différents axes abordés pour une grande conclusion[/font]
[*][font="'times new roman', times, serif;"]L’humanité avant tout puis le soldat[/font]
[*][font="'times new roman', times, serif;"]D’excellents graphismes made in Matsumoto[/font]
[*][font="'times new roman', times, serif;"]Une bande-son symphonique...[/font]
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[font="'times new roman', times, serif;"]Les moins :[/font]
[*][*]
[font="'times new roman', times, serif;"]Pas d'axe sur les Américains[/font]
[*][font="'times new roman', times, serif;"]Série très courte[/font]
[*][font="'times new roman', times, serif;"]et donc... peu mémorable.[/font]
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[font="'times new roman', times, serif;"]Si vous voulez voir un anime sur la Seconde Guerre mondiale respectant le contexte ou si vous souhaitez voir une autre oeuvre de Matsumoto (ce que je comprends), je vous le conseille.[/font]
[font="'times new roman', times, serif;"]Je ne fais absolument pas peur ![/font]
Modifié par Heartsy, 01 décembre 2015 - 13:29.