Bonjour à tous et bienvenue pour cette chronique de Magical Girl !
Tu t’es trompé dans le titre je crois…
Ah ? Non, non. C’est le bon titre.
Mahou Shoujo Ore ? Faut savoir : c’est « Shoujo » ou c’est « Ore » ? Tu sais bien que « Ore » c’est masculin au moins…
Tu ne préfères pas simplement lire la chronique ?
Je ne les lis jamais tes chroniques… je ne vais pas m’abaisser à ça.
Ça m’étonnait que tu ne m’aies pas encore critiqué. J’ai cru que tu étais malade pendant un moment.
Mahou Shoujo Ore
Chronique garantie sans spoilers !
Mahou Shoujo Ore est un anime de 12 épisodes diffusés pendant la saison de Printemps 2018. Réalisé par Itsurou Kawasaki (Densetsu no Yuusha no Densetsu, Papa no Iukoto wo Kikinasai!) et produit par le studio Pierrot Plus (Beelzebub, Fukigen na Mononokean) et licencié par Crunchyroll. Il s’agit d’une adaptation du manga éponyme de la (très sympathique) mangaka Moukon Icchokusen, les 2 volumes ont été publiés en France par Akata en 2017.
Ah ah ! Je vous ai bien eu avec la première image ! En fait c’est eux les Magical Girls !
Un scénario de Magical Girl classique… presque classique.
C’est l’histoire de Saki Uno, une jeune lycéenne de 15 ans, idole débutante. À la fois mauvaise en chant et en danse, elle tente tout de même de faire carrière accompagnée son amie Sakuyo Mikage et de leur manager Konami Yamo.
Mais un jour, alors que le frère de Sakuyo, Mohiro, dont Saki est amoureuse, est enlevé par d’étranges créatures, un homme inquiétant à l’aspect de Yakuza lui propose de devenir une Magical Girl. D’abord hésitante, elle finit par accepter et se transforme pour affronter les créatures… Si elle obtient un joli costume avec robe, rubans et froufrous, en dessous elle se transforme en homme, immense, musculeux et complétement body-buildé.
Les monstres qu’elles affrontent sont eux aussi body-buildés d’ailleurs.
Du coup c’est une fille ou un garçon ? Ou les deux ?
Nous sommes dans une comédie, et forcément avec 12 épisodes, le développement des personnages est minimal. Le background de chacun est expedié rapidement pour laisser place à l’action et à l’intrigue, mais le pouvoir même des Magical Girl (et une bonne partie des situations humoristiques) étant basé sur l’amour, je me dois de revenir sur la relation entre certains de ces personnages.
La transformation en Magical Girl (ou Boy, c’est comme vous voulez) ne peut se faire que grâce à l’amour fort et sincère envers quelqu’un. Du coup toutes les Magical Girls de la série sont amoureuses… parfois de personnes assez inattendues, et les imbroglios romantiques vont devenir rapidement assez compliqués à gérer. Et c’est peut-être le meilleur point de cet anime qui arrive à faire de la transformation homme/femme le centre de son humour sans tomber dans les blagues et les réactions déjà vues mille fois ailleurs.
Tout n’a pas forcément de sens dans cet anime. Cette scène en particulier.
Des jeunes filles qui se transforment en bodybuilders pour tabasser des monstres à la main ? C’est vraiment un Magical Girl ?
Vous l’aurez compris, c’est un anime qui parodie le genre. Et plus vous en verrez, plus vous vous en rendrez compte : toutes les règles du Magical Girl sont unes à unes détournées dans un but humoristique. Mais du coup, en est-ce vraiment un ? Parce que malgré le fait que tout soit parodié, on retrouve les codes qui y sont propres : la transformation, les mascottes qui parlent, les ennemis démoniaques, l’ambiance rose-bonbon… tout y est.
Cela fait quelques années que le genre du Magical Girl est, sans mauvais jeu de mots, en pleine transformation. Les plus sombres comme Madoka Magica, Yuuki Yuuna ou encore WIXOSS, côtoient les Magical Girl humoristiques voire parodiques comme Zombie desu ka?, Binan Koukou et Twintail ni Narimasu. Les Magical Girl « classiques » se font de plus en plus rares, et toutes les mécaniques qui en faisaient un genre à part entière sont aujourd’hui des clichés qui sont soit évacués pour rendre le genre plus sérieux, soit caricaturés dans un but comique. La conséquence est que leur utilisation aujourd’hui ne peut plus être innocente au risque d’être vue comme enfantine, niaise ou pire : comme un manque d’inspiration.
Du coup, peut-on vraiment parler de Mahou Shoujo Ore comme d’une parodie ? N’est-ce pas simplement une des transformations « naturelles » du genre ? C’est encore difficile à dire, étant donné que cette transformation est relativement récente, et qu’il est possible que d’ici quelques années le genre se « régénère » pour revenir à ce qu’il était dans les années 1980 et 1990 avec Creamy, Sailor Moon et autres Cardcaptor Sakura, ce type d’évolution étant généralement cyclique. Mais je ne prendrai aucun pari là-dessus, donc attendons jusque-là pour en reparler.
Voici Kokoro-chan ! La mignonne mascotte des héroînes.
Il y a de bonnes idées mais ça ne se voit pas.
Il ne sert à rien de passer par quatre chemins pour le dire : l’anime n’est pas beau. Le manque de moyen, et peut-être parfois aussi de talent, est déjà visible dans l’animation de l’opening. Les plans fixes sont fréquents, la récupération de plans d’un épisode à l’autre est flagrante (surtout dans les derniers épisodes) et l’animation des combats est parfois bâclée. L’anime n’est pas irregardable, mais d’un point de vue technique c’est dramatique, et c’est dommage car certaines scènes auraient été bien plus marquantes avec une bonne réalisation.
Au niveau de la musique c’est le vide absolu. Impossible pour moi de vous en parler vu qu’elle ne m’a absolument pas marqué… pour être honnête je me demande même s’il y en avait. Seul l’opening m’a marqué, au point que je pense qu’il va rester bloqué dans mon crâne jusqu’à la fin de mes jours.(sérieusement, je pense qu’il n’y a pas un jour qui se passe sans qu’il ne me revienne en tête)
Les combats se terminent généralement comme ça…
Les pantyshots dans cette série sont aussi sexy que ma conclusion.
Si on arrive à passer au-delà du visuel et de la technique, Mahou Shoujo Ore est une comédie et un Magical Girl tout à fait sympathique, même si l’humour est parfois un peu redondant et la progression de l’intrigue plutôt lente.
Sans être un incontournable il est assez original dans sa forme pour être intéressant et propose quelques scènes potentiellement cultes. Même pour un Magical Girl il est assez accessible, assez « second degré », pour ne pas perdre ceux qui ne sont, à la base, pas fans du genre. Ainsi j’ai surtout envie de le recommander à ceux qui aiment les comédies.
Merci de m’avoir lu ! N’hésitez pas à réagir et à donner votre avis (surtout s’il est différent du mien). Quant à moi, je vous donne rendez-vous dans deux semaines pour une nouvelle chronique !
Je pourrais m’excuser de vous avoir montré ça, mais non, je ne vais pas le faire.
Modifié par Mutsurini, 26 juin 2018 - 00:47.