Bonsoir à tous !
Cette semaine c’est Aventure et c’est un film de haut niveau que je vais vous présenter. Normalement, j’aurais dû vous parler d’une série mais après avoir découvert ce film hier soir, j’ai changé mes plans …
La Chronique de Loveleuste vous présente Toaru hikuushi e no tsuioku
Je le conseille à ceux qui commencent à être blasé par l’animation japonaise, il apporte un vent de fraicheur inattendu et renouvèle la passion.
Toaru hikuushi e no tsuioku est un film de 99 minutes sortit en 2011 produit par le studio MadHouse (Black Lagoon) et TMS (Détective Conan) avec pour auteur original Inumura Koroku (unique œuvre à ma connaissance).
Ce film part d’une trame ultra simple et pourtant l’histoire nous happe après les 20 minutes de placement des personnages : Escorter une princesse à bord d’un avion sans escorte pour la mettre en sécurité au-delà des mers, au-delà des lignes ennemies…
Vous allez me dire : Haa non pas un délire princesse sauvetage nianiania, on voulait de l’action, du suspense, des horizons nouveaux avec le style Aventure ?! Et je vous répondrais : Tout faux !
Plantons le décor : Imaginez une ville et des personnages sortant d’un des livres de Victor Hugo, des royaumes en guerre et une royauté qui cherche à se consolider en mariant leur fille unique. L’histoire va se construire pendant ces 99 minutes seulement autour de deux personnages : la princesse Fana et le pilote Charles.
Notre Princesse Fana est loin de la princesse niaise à gros sein ou encore de la princesse rebelle qui va à l’encontre de son destin. Elle vit et suit le mouvement, c’est tout. Pour une fois, c’est une princesse particulièrement réaliste qui nous est proposée : elle m’a un peu blasée au début je dois avouer, on a l’impression qu’elle est autant spectatrice que nous mais elle va devenir de plus en plus intéressante … ou devrais-je dire de plus en plus vivante au fil de l’histoire … sans pour autant basculer dans de l’héroïsme pur et dur. Je souligne également la voix du personnage qui est calme et rauque : innovant pour un personnage féminin assez délicat.
Ce personnage royal va être équilibré avec notre pilote, Charles, qui fait, bien sûr, parti d’un monde radicalement opposé à celui de Fana. Mais, étrangement, ils finissent par se retrouver sur plusieurs points. Il a beaucoup souffert et a déjà réalisé son rêve en devant pilote mais c’est grâce à lui qu’on a notre dose de sensation forte. C’est un génie en matière de précision de pilotage, on est happé par le vol de l’appareil « le Santa Cruz ». Mais, cette impression est principalement dû à la qualité des graphismes et à la mise en scène. (Univers de l'aviation rare en japanimation lorsqu’on sort du domaine Mecha).
S’agissant du graphisme, au début, je me serais crue dans un de ses animes des années 80. Mais, rapidement, on se rend compte de la finesse des traits mais surtout de l’attention portée aux détails de l’animation des avions. J’ai craint également de voir au détour d’une scène des incrustations 3D dégueulasses lors des combats aériens mais il n’en est rien. Ces dernières sont minimes et c’est la 2D qui nous transporte magnifiquement. On se surprend à ne plus respirer…..
Les thèmes abordés sont multiples et c’est surtout en ça que ce film est ce que je pourrais appeler « complet » : discrimination, séparation des classes, usage historique en matière d’aviation…
C’est sur ce dernier point que je vais particulièrement revenir car ce film le met en avant d’une manière magistrale : les aviateurs et les guerres. Il a souvent été dit que les chevaliers des temps modernes étaient les aviateurs. Pourquoi à votre avis ? Il se trouve qu’à chaque conflit mondial ou même inter-pays jusqu’à la seconde guerre mondiale : les aviateurs d’armée opposée se respectaient entre eux et suivaient certains codes tel que : ne pas descendre un avion ennemi s’il n’est plus dangereux, ne pas attaquer un avion isolé si on est en groupe, ne pas achever un pilote hors de son appareil en parachute. Bref, un véritable code d’honneur qui, malheureusement, semble avoir disparu de nos jours mais que vous pouvez percevoir dans ce film.
Vous l’aurez deviné, je ne serai pas du tout objective dans ma notation tant j’ai été impressionnée par cet anime qui m’a fait sursauté, prié et pleuré tout le long (moi ? émotive ?) et qui nous fait découvrir un univers trop souvent mis de coté : 18/20 (quelques moments un peu long parfois mais sans plus).
Enfin, histoire de lancer le débat : pour moi la fin est parfaite mais j'attends vos retours là-dessus (sans spoiler parce que les balises spoiler ne fonctionne pas sur le site).
Et vous, qu’en pensez-vous ?
http://forum.animeserv.net/index.php/topic/13997-toaru-hikuushi-e-no-tsuioku/
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