Bonjour à tous et bienvenue pour cette nouvelle chronique Mecha !
Qu’as-tu à dire pour ta défense ?
Hein ? Qu’est-ce que tu as encore ?
« Gnagnagna… la prochaine chronique sera pour le 11 juin ». On est le 20.
Mais… la semaine dernière le site était en panne.
Hmmm… d’accord, mais du coup pourquoi elle n’est pas sortie lundi ?
Parce que j’ai oublié ? Et que je ne l’avais pas terminé ?
Ah ! Ce manque de respect envers tes lecteurs ! Tu ne mérites pas de faire ces chroniques ! C’est ce que je dis depuis le début !
C’est bon, tu as fini ?
Non ! Je vais lancer une pétition pour que les gens me laissent te remplacer !
C’est ça, c’est ça… On peut commencer la chronique maintenant ? Merci.
Isekai no Seikishi Monogatari
Chronique garantie sans spoilers !
Isekai no Seikishi Monogatari est un anime de 13 OAV de 45 minutes diffusés entre mai 2009 et mai 2010 au Japon. Réalisé par Yoshikawa Kouji (D.N. Angel, Persona 4 : The Animation) et produit par le studio AIC (Seto no Hanayome, Uchuu Senkan Yamato 2199). Il s’agit d’un spin-off de la saga des Tenchi Muyo !, mais il n’est pas nécessaire d’être familier avec cette dernière pour pouvoir suivre cet anime.
Il la porte un peu haut sa ceinture, non ?
C’est une chronique Mecha, mais il y a « Isekai » dans le titre ?
Nous suivons les aventures de Masaki Kenshi, un garçon transporté dans le monde de Geminar, un univers typiquement Fantasy à quelques détails près : les armes utilisées dans ce monde sont les Seikijin, des Mechas fonctionnant à la magie, l’Ahou. Néanmoins, les pilotes sensibles à l’Ahou sont surtout des femmes, et extrêmement peu d’hommes. Et donc, en plus d’être un anime de Mecha et de Fantasy il s’agit aussi d’un Harem (légèrement Ecchi), car Kenshi, qui est l’un des rares garçons capables de piloter (avec un grand talent) va accompagner la princesse Lashara, qui l’a recueilli, à la Terre Sainte où se trouve l’école formant tous les pilotes de Seikijin. Là, il essaiera de s’adapter à ce monde dont il ignore les coutumes, avec beaucoup de maladresse, car il s’agit aussi d’une comédie. Mais c’est aussi une aventure, car dans l’ombre, un complot semble se mettre en place pour prendre le contrôle de la Terre Sainte. Et si Kenshi était le seul à pouvoir l’empêcher ?
C’est bien connu : un mécha ça se pilote en combinaison moulante. Donc autant faire piloter des femmes.
Plein de personnages ! Trop de personnages ! Et que de clichés !
Alors oui, cet anime est beaucoup de choses à la fois. Mais vous le remarquerez assez rapidement, dès la fin de l’épisode 1 en fait, l’histoire se concentre sur les nombreuses filles que côtoie Kenshi à l’école. Jusqu’à l’épisode 7 environ donc, plus de méchas, mais un Harem/School Life dans une ambiance purement comique. J’avoue avoir trouvé certains de ces épisodes assez longs, et surtout redondants, me demandant même si je pourrais vraiment utiliser cet anime pour cette chronique, les méchas en ayant quasiment disparus. De plus l’anime s’enfonce souvent dans les poncifs du genre Harem, si bien que certaines situations décrédibilisent totalement le statut de certains personnages, qui sont quand même pour la plupart supposées être des princesses ou des héritières de familles guerrières ancestrales.
Comme vous êtes en train de le lire, j’ai tout de même décidé de faire ma chronique dessus, car la dernière partie de l’anime reprends le ton sérieux du premier épisode et nous présente une véritable intrigue et des combats de méchas à la fois beaux, fluides et très dynamique. Et c’est à ce moment-là que je me suis rendu compte que la partie School Life/Comédie avait, sans le laisser paraître, fait un très bon travail pour présenter les personnages et les rendre attachants. Même s’ils sont complètement clichés et que leurs caractères abusifs sont souvent prétextes à la comédie, la dernière partie réussit à mettre en valeur un aspect plus sérieux, voire même parfois grave de ces personnages. Et ce contraste est, j’ai trouvé, particulièrement efficace.
Voici la dernière technique d’espionnage anti-mécha… Si, je vous assure.
L’histoire c’est le cirque, mais la réalisation c’est tout le contraire.
Vous l’aurez remarqué aux images que j’ai mises ici, mais on peut presque dater l’anime au chara-design. Les visages anguleux, les mentons triangles, les cheveux aux formes et couleurs improbables, les yeux gigantesques… on reconnaît bien un anime des années 2000. Si ce style ne plaît pas à tout le monde, ici j’ai quand même l’impression d’être dans le haut du panier. L’animation est très propre, et pas seulement pendant les scènes d’action ou de méchas.
D’ailleurs je suis assez fan du design des méchas, et en particulier de celui de Kenshi. Même s’ils ne sont pas d’une originalité transcendante ils sont beaux et reconnaissables dans la chorégarphies des combats. Que demander de plus ?
Enfin, je voulais parler de la musique qui ne m’a pas spécialement marqué, ni en bien ni en mal. Toutefois je trouve qu’elle est parfois étrangement choisie et ne colle pas à l’ambiance de certaines scènes. Je ne peux pas en dire plus sans vous spoiler, mais dans les derniers épisodes deux passages assez marquants sont accompagnés d’une musique qui détruit totalement l’ambiance. Je pense que ceux qui le regarderont s’en rendront compte, mais ce que je me demande c’est si c’était volontaire ou non…
Il ne faut pas se retourner trop vite avec ça sur la tête. C’est un coup à dégommer un immeuble.
J’aimerais bien qu’il existe une école pour apprendre à faire les conclusions. Encore plus elle pouvait être exclusivement féminine…
Isekai no Seikichi Monogatari est un anime assez étrange à regarder, car l’équilibre entre les parties humoristiques et les passages plus sérieux est complètement raté. Même si dans l’ensemble le mélange fonctionne, on a l’impression que le réalisateur est tombé malade après avoir fait le premier épisode et n’a pu revenir qu’à la fin. Le changement entre les deux parties est assez extrême, et même si une certaine légèreté est toujours présente, on a presque l’impression de voir l’anime se parodier lui-même en cours de route.
Le format 45 minutes des épisodes lui permet de prendre son temps et de bien poser son univers et ses personnages, le tout en étant servi par une assez belle réalisation. La sensation d’aventure et de découverte est bien là, et ce malgré les épisodes étranges de la première partie.
Et c’est peut-être ce qui explique les bonnes notes que cet anime a reçu sur de nombreux sites, ce qui m’a mené à vous en parler ici. Ainsi j’ai envie de vous le recommander, mais plus comme une sorte de curiosité, un hybride pas très naturel, mais qui a le mérite de globalement réussir ce qu’il tente.
Merci de m’avoir lu ! N’hésitez pas à réagir et à donner votre avis (surtout s’il est différent du mien). Quant à moi, je vous donne rendez-vous la semaine prochaine pour une nouvelle chronique !
Et ça, c’est le couvre-chef officiel pour la remise de diplôme des pilotes. Mais il est génial ce monde ! Ils ont tout compris !
Modifié par Mutsurini, 20 juin 2018 - 00:24.